de toute facons les parents d'eleves ca ne devrait pas exister le mammouth bas de l aile depuis qu on a laissé les pedagogos le gerer Le président de la FCPE ne veut pas être traité d'islamo-gauchisteRaconter la crise militante d'organisations à la dérive ne va pas sans risque. L'ancien inspecteur général Jean-Pierre Obin, auteur du livre Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l'école (Hermann), vient d'en faire les frais. Il a reçu cette semaine une plainte pour diffamation déposée par le président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). Son éditeur est lui aussi visé par cette plainte. Leur tort ? Avoir respectivement écrit et publié le passage suivant : « On observe aujourd'hui que plusieurs organisations « historiques » de gauche (la LDH, l'Unef, la FCPE, par exemple), touchées par la crise du militantisme traditionnel, sont entrées dans l'orbite islamo-gauchiste à la faveur de la prise de pouvoir de militants d'extrême gauche épaulés par "l'entrisme" d'activistes proches des Frères musulmans. Ainsi Rodrigo Arenas, responsable de sa fédération de Seine-Saint-Denis, a-t-il ramassé en 2019 le pouvoir vacant dans une FCPE en pleine déliquescence. Très vite, il a donné des gages aux islamistes sur lesquels il s'appuyait pour gouverner la fédération du 93. » Rien qui ne semble pourtant impossible à démontrer.
À commencer par ce qu'il convient désormais d'appeler « l'affaire des affiches » de septembre 2019, une polémique intervenue à l'occasion de la campagne électorale pour élire les représentants de parents d'élèves pendant laquelle la FCPE avait fait le choix de représenter une femme voilée participant à une sortie scolaire sous le titre « Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ? La laïcité, c'est accueillir à l'école tous les parents sans exception ». Cette affiche avait suscité de virulentes réactions sur les réseaux sociaux, opposant les tenants d'une laïcité « républicaine » à ceux d'une laïcité plus « inclusive », cette dernière étant largement soutenue par de multiples associations proches des Frères musulmans.
Des gages
Si Rodrigo Arenas, le coprésident de la FCPE, s'offusque d'être mentionné comme ayant « donné des gages aux islamistes », de multiples éléments publics démontrent qu'il n'hésite pas à dialoguer avec eux et à soupçonner de « racisme » ou d'« islamophobie » toute personne qui ne partagerait pas sa vision de « laïcité inclusive ». Ainsi, il a refusé le retrait de cette affiche, ce qui serait revenu à « abdiquer devant celles et ceux dont l'islamophobie est le fonds de commerce. […] nous voyons bien les réactions sur les réseaux sociaux qui, sous prétexte de laïcité́, cachent à peine leur racisme », déclarait-il dans une interview au site d'actualité religieuse musulmane Mizane Info.
Lire aussi Attentat de Conflans – Jean-Pierre Obin : « D'autres séismes sont à venir »
Rodrigo Arenas, ancien militant au PCF puis à Europe Écologie-Les Verts, dialogue régulièrement avec les réseaux décoloniaux, ce qui peut faire grincer des dents au sein de la fédération de parents d'élèves, notamment depuis sa participation, en mai 2020, à l'émission indigéniste Paroles d'honneur en compagnie de Nacira Guénif-Souilamas, sociologue de l'université Paris-8 proche du Parti des indigènes de la République (PIR).
Associée n>Il serait inexact de considérer que la FCPE serait unanimement complaisante avec les islamistes, même s'il faut tout de même relever que le nom de la FCPE s'est retrouvé à de multiples reprises associé à des personnalités ou événements qui mettent à mal son engagement laïque historique, et ce, depuis plusieurs années. Ainsi, outre son engagement contre la loi sur les signes religieux ostensibles à l'école, on peut citer l'implication active d'Ismahane Chouder (militante très engagée dans les mouvances islamiste et indigéniste) dans la fédération en 2015 ou encore la participation à des débats dans le cadre de la Fête de l'Humanité aux côtés de Fatima Benomar, proche des indigénistes et qui défend le voile dans le milieu professionnel.
Interrogé par Le Point, Rodrigo Arenas n'a pas souhaité commenter l'affaire. Mais il n'a pas su cacher sa colère concernant la mention des pratiques du syndicat – objet de sa plainte pour diffamation – dans l'essai de Jean-Pierre Obin : « Monsieur Obin ment, ces allégations sont délirantes et servent une position militante, politique et idéologique qui ne repose sur aucun fait réel. Il s'agit d'opinions et elles n'autorisent pas à harceler et discriminer. Il écrit n'importe quoi me concernant, quand il veut je lui fais faire un tour en Seine-Saint-Denis avec les parents et avec moi, eux connaissent mon attachement à la laïcité. Nous combattons les intégrismes, d'où qu'ils viennent » a-t-il assuré. Jean-Pierre Obin n'a, quant à lui, pas souhaité répondre.