REPORTAGE - À quelques encablures de la «colline du crack» de la porte de la Chapelle, évacuée cet été, consommateurs et dealers occupent la place Stalingrad et les abords du canal de l'Ourcq, dans le XIXe arrondissement.
Des toxicomanes qui piochent dans l'assiette des clients en terrasse, attrapent les couteaux, empochent le pourboire. Qui urinent contre le mur en plein jour. Et qui, de rage, cassent les vitrines. Voire agressent les passants. «C'était épouvantable depuis un an, c'est devenu invivable!», assène Dominique Dettome, responsable du soir au Jaurès Café, près du bassin de la Villette. «Nos droits élémentaires de citoyen à la tranquillité et à la sécurité ne sont plus respectés», s'effare le Collectif 19 Stop crack. La pétition de ces «riverains et commerçants de la place Stalingrad», lancée il y a un mois, à l'adresse du préfet de police, a réuni plus de 3400 signatures. Tandis que la maire de Paris vient d'annoncer son plan pour endiguer le trafic de crack dans le nord-est de la capitale, ce sont les salariés des cinémas MK2 du XIXe arrondissement qui appellent, ce samedi, à un «rendez-vous citoyen».
Mendicité insistante
La place Stalingrad est «redevenue la chasse gardée des dealers de ...