c'est pas une utopie c'est tout à fait faisable comme la fin de l esclavage du travail des enfants des congés payés de la retraite de la securité social
REPORTAGE - Depuis un an, 2000 chômeurs, tirés au sort, touchent d'une allocation sans condition. Les bénéficiaires estiment ce système plus compatible avec la reprise d'une activité. Le gouvernement n'est pas convaincu.
Jurva (Finlande)
Juha Järvinen, père de famille finlandais de 39 ans, se dit «toujours super heureux de recevoir un revenu de base sans conditions depuis plus d'un an», un ballon d'oxygène salutaire après des années de galère, de chômage, qui lui a permis de se «remettre à flot».
Il est l'un des deux mille chômeurs tirés au sort dans toute la Finlande, âgés de 25 à 58 ans, qui bénéficient depuis janvier 2017, pendant deux ans, d'un montant net de 560 euros par mois, correspondant aux minima sociaux, dans ce pays où le chômage est de 8,4% et où le revenu net moyen dépasse les 2200 euros par personne selon l'OCDE.
Cette expérience de revenu universel, la première réalisée à l'échelle nationale en Europe, est destinée à «promouvoir l'emploi et à motiver les chômeurs pour être plus entreprenants» selon le premier ministre centriste Juha Sipilä, un de ses ardents défenseurs.
«Je peux accepter maintenant des petits travaux et autant que je veux sans craindre de perdre mes allocations comme par le passé lorsque j'étais au chômage»
Tuomas Muraja, écrivain bénéficiaire du revenu universel
Dans son village de Jurva, à 400 km au nord-ouest d'Helsinki, Juha Järvinen raconte comment, sept ans après la faillite de sa société fabricant des cadres de fenêtres décoratifs, il était «au bout du rouleau». Pour ce vidéaste et sculpteur, il n'était plus possible d'emprunter à la banque pour démarrer une nouvelle affaire. Ce père de six enfants, plutôt que de tenter l'aventure à la capitale, préférait rester dans sa région afin de recréer une entreprise. Le revenu universel était «en quelque sorte la manne providentielle, même si c'est un petit montant, raconte-t-il. J'ai utilisé ces 560 euros pour acheter à manger et le travail de ma femme, Mari, a arrondi le budget du ménage. J'ai pu ainsi enregistrer ma nouvelle entreprise - une fabrique de tambours chamaniques traditionnels - et ce que j'ai gagné (environ 1000 euros par mois) a servi à investir dans de nouveaux appareils. Mon affaire prospère et je suis sûr qu'à la fin de cette année je serai debout sur mes deux pieds».
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À Helsinki, Tuomas Muraja, écrivain, se félicite, lui aussi, de «cette expérience positive». «Elle me donne plus de temps pour me concentrer à écrire et à promouvoir mes livres. Certes le montant du revenu universel ne me permet pas de vivre. Mais je peux accepter maintenant des petits travaux et autant que je veux sans craindre de perdre mes allocations comme par le passé lorsque j'étais au chômage».
«Les témoignages de certains participants montrent que ce système les encourage à travailler, à trouver des emplois à temps partiel et à créer leur propre entreprise, et c'est le but que nous recherchons», constate la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Pirkko Mattila. Mais elle estime qu'il est encore trop tôt pour tirer les conclusions de cette expérience de deux ans.
Le patronat estime impossible la généralisation de ce programme au coût exorbitant de 10 à 15 milliards d'euros pour un pays de 5,5 millions d'habitants
Architecte de ce projet à Kela, la sécurité sociale finlandaise, le professeur Olli Kanga estime qu'«une période de deux ans n'est pas très longue pour constater des changements dans les comportements et mesurer l'impact du revenu garanti sur l'emploi». Mais le gouvernement de centre-droit, qui a alloué 20 millions d'euros à ce projet en 2017-2018, n'envisage pas sa poursuite à la fin de l'année. Tout comme le patronat qui estime impossible la généralisation de ce programme au coût exorbitant de 10 à 15 milliards d'euros par an pour un pays de 5,5 millions d'habitants.
Dans son atelier de tambours, Juha Järvinen est «triste d'apprendre la fin de cette expérience du revenu universel, «un bon coup de pouce pour réaliser un nouveau départ». Selon lui, «le gouvernement et le Parlement ont fait volte-face dans la politique de l'emploi, abandonnant la carotte pour le bâton». En effet, en décembre dernier l'Eduskunta, le Parlement monocaméral, a donné son feu vert à un projet de loi accentuant le contrôle des demandeurs d'emploi qui devront désormais avoir travaillé au moins 18 heures ou suivi une formation de 5 jours au cours des trois derniers mois, au risque de voir leurs indemnités diminuer de 4,65% par mois. Selon le journal Aamulehti, le gouvernement s'attend à engranger des économies de 53 millions d'euros par an grâce à ces contrôles plus stricts.
À mi-chemin, l'expérience finlandaise, si limitée soit-elle, a néanmoins le mérite d'être pionnière en testant à l'échelle nationale, pour la première fois en Europe, une idée née dans les courants de pensées du XVIIIe siècle et qui fait toujours débat.
prenons l exemple des maharadjas indiens qui etaient tres bien payé et ne travaillaient pas ( les anglais geraient le pays à leur place)
grosso modo l histoire nous a montré que
1/3 avaient sombrer dans le vice: jeux ,prostitutions ,sexe
1/3 etaient devenus des esthetes: construire somptueux palais, achats et collections oeuvre d'art
1/3 s'etaient investis dans l amélioration des conditiosn de vie de leurs "sujets" construction hopitaux écoles.......
il est clair que seul le 1er tiers peut poser problemes si on instaure ru notament la drogue ( pour le sexe ca sera juste augmentation des mst)