il faut instaurer le zero immigration et supprimer le droit du sol interdire les doubles nationalité à la députation la France aux Français
La stratégie du président des Républicains est en tout cas pour le moins mise à mal. Les sondages, comme les élections partielles, montrent en effet que le Front national tient le choc. En dépit de l’extrême-droitisation de son propos, Laurent Wauquiez recule chez les sympathisants frontistes.
Le sondage de l’IFOP-Paris Match, catastrophique pour Laurent Wauqiez, montre qu’en cas de premier tour d’élection présidentielle, il dégringolerait à 8% des intentions de vote.
AFP
Au moins sur un point, Laurent Wauquiez ne s'était pas trompé! Après ses écarts et dérapages d'insolence et de prétention auprès des étudiants lyonnais, il avait prophétisé auprès de ses proches " que ça allait secouer pendant trois mois ". Et pour secouer, ça secoue, puisque les uns après les autres les enquêtes d'opinion confirment qu'il a dévissé les côtes de popularité, jusqu'à ce sondage de l'IFOP-Paris Match, catastrophique pour lui, qui montre qu'en cas de premier tour d'élection présidentielle, il dégringolerait à 8% des intentions de vote, alors qu'un François Fillon mis à mal avait dépassé les 20% en 2017…Même si l'hypothèse de cette élection suprême n'est pas d'actualité, ce verdict photographique a jeté un froid guillotine chez les Républicains. Certains se demandent déjà s'il " ne faudra pas songer à remplacer le président avant terme, si c'est sa stratégie ou sa personne qui sont rejetés de manière radicale " !
La stratégie du président des Républicains est en tout cas pour le moins mise à mal. Les sondages, comme les élections partielles, montrent en effet que le Front national tient le choc. Certes, Marine Le Pen n'imprime plus comme avant, et le doute sur ses capacités, après son débat raté d'entre les deux tours, corrode son image comme son influence. Mais son parti fait mieux que tenir le choc. Selon l'enquête de l'IFOP, elle serait à 23%, soit un meilleur score encore qu'au premier tour de 2017 (21%). Or, tout le pari de Laurent Wauquiez repose sur l'écroulement de la chef frontiste en difficulté, et sur le siphonnage de ses électeurs à l'instar de ce qu'avait réalisé Nicolas Sarkozy en 2007. Raté ! En dépit de l'extrême-droitisation de son propos, il recule chez les sympathisants frontistes, puisque, selon le baromètre Elabe les Echos, il est descendu à 8% d'opinions favorables dans cet électorat contre 24% à la fin de l'année dernière. Ce n'est pourtant pas faute d'en rajouter, notamment dans ses prises de position virulentes contre le président de la République, et surtout contre l'Immigration. Mais justement, trop c'est trop de la part d'un ancien ministre de Nicolas Sarkozy tardivement converti à l'extrémisme.
"Doute fondamental sur son authenticité"
" Il y a un doute fondamental sur son authenticité ", relève ainsi son ancien compagnon de parti, Gérald Darmanin, devenu ministre macroniste des Comptes publics. Mais le jugement lapidaire est partagé, en off, par nombre de ceux qui sont n'ont pas quitté les Républicains. Car ce parti est désormais divisé entre un socle de fidèles qui s'est durci et radicalisé avec lui, et nombre d'élus en particulier qui ne se reconnaissent pas dans ses " excès ", qu'ils tiennent aussi pour des " fakes ", tant ils doutent de la sincérité de ses convictions ou de ses propositions contraires à celles qu'il a pu prendre dans le passé. Dernier exemple en date, son idée d'un référendum sur l'immigration… qui est inconstitutionnelle.
" Les problèmes de société en effet ne sauraient être soumis à référendum ". Ce rappel avait été fait en 2013 par le président de la commission des lois, Jean jacques Urvoas, qui citait un ouvrage –" Les 101 mots de la démocratie française (edts Odile Jacob)- et ses auteurs absolument catégoriques : Raphaël Hadas-Lebel et…Laurent Wauquiez ! Ce qui n'empêchait pas à l'époque ce dernier de défendre à l'Assemblée une motion référendaire sur le mariage pour personnes du même sexe. Ainsi cabotine et cabote un personnage entre ses certitudes et ses postures, errements et inconstances qui font que l'opinion garde pour le moins ses distances, et en a même pris davantage, avec celui qui a reconnu lors de sa performance lyonnaise s'adonner au " bullshit " devant les micros !
Pourra-t-il sortir de cette mauvaise passe dans les délais qu'il a imaginés. Aura-t-on oublié dans deux mois ses écarts que les échauffements sociaux contre le pouvoir n'ont pourtant pas effacés ? Normalement, ce président des Républicains qui voulait s'imposer comme le chef de l'opposition aurait du profiter de cette fermentation. Or pour l'instant, il n'en est rien. Seules les gauches extrêmes paraissent tirer profit des émotions qu'ils contribuent à soulever. Mais Laurent Wauquiez ne campe pas une autorité de rechange, qu'on reconnaît d'ailleurs à Emmanuel Macron. Le président conserve une supériorité qui n'est pas que de fonction. L'incarnation qu'il a réussie d'entrée de jeu, la fermeté qu'il soigne, lui ont donné une hauteur qui rapetisse ses contempteurs, en particulier lorsqu'ils font preuve d'une extrême agressivité. Quand ceux là croient lui sauter à la gorge, ils ne font que lui mordiller les mollets…