Marine Le Pen au salon de la sécurité et de la sureté interieure, le 19 octobre 2011 à Paris. © AFP Jacques Demarthon |
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé jeudi le "gaspillage" d'argent public dont sont responsables selon elle les collectivités territoriales, qui ont à leur tête des "roitelets" soucieux de "se constituer une cour".
Invitée de France Inter, Mme Le Pen a déploré qu'aujourd'hui les collectivités territoriales "se mêlent de tout ce qui normalement revient à l'Etat". Elle a évoqué "les milliards qui sont versés à des associations qui n'ont pas d'adhérents", les "palais que se sont fait construire les présidents de conseils généraux" et "les aides multiples qui sont distribuées dans le monde entier (...) juste pour avoir une stature internationale, et pouvoir aller faire des voyages en chemise à fleurs".
La candidate à la présidentielle a affirmé qu'"aujourd'hui, lorsqu'on supprime un poste de fonctionnaire d'Etat, on en crée deux dans la fonction publique territoriale pour permettre aux roitelets dont je parlais tout à l'heure de se constituer une cour".
"Notre pays a une chance dans son malheur, c'est qu'il gaspille", a aussi dit la patronne du parti d'extrême droite. "Il faut faire baisser les dépenses de l'Etat, mais pas de la manière dont le fait le gouvernement en créant des taxes nouvelles sur les classes populaires ou moyennes".
Marine Le Pen a également dénoncé les plans de renflouement aux pays en difficulté de la zone euro, comme la Grèce, et l'aide médicale d'Etat (AME) pour les immigrés sans papiers démunis de ressources. Le montant de ces prestations de soins garanties par l'Etat à l'assurance-maladie s'est élevé à 588 millions d'euros en 2011