et oui comme dit la blague la methode la plus efficace pour se ruiner c'est de confier la gestion de son entreprise à un maffieu x enarque
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dexia
Pierre Richard est un banquier français né le 9 mars 1941, fondateur et président de 1987 à 2008 de Dexia, leader mondial du financement des collectivités locales et services public qui a dû être sauvé par des fonds publics à deux reprises, en 2008 et en 2011.
D'abord haut fonctionnaire, il a participé au projet de loi sur les décentralisations en 1981-1982. Il a notamment présidé le conseil d'administration de l’École nationale des Ponts et Chaussées (1994-1999) et préside actuellement entre autres Le Monde Investisseurs, structure de financement du journal Le Monde. Il est vice-président de l’Association française des banques (syndicat des banques privées françaises).
Selon le quotidien Le Figaro, Pierre Richard perçoit chaque année près de 600.000 euros de retraite-chapeau, entraînant dans les comptes de la banque une provision de plus de 11 millions d'euros. En février 2012, le représentant de l'État français au conseil d'administration de Dexia aurait demandé à ce dernier d'envisager les moyens possibles pour réclamer à l'ancien président du groupe les sommes versées3.
Une page décisive s'est tournée vendredi pour Dexia avec la validation par les actionnaires de l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros qui va permettre à la banque de poursuivre son démantèlement avec l'assentiment de la Commission européenne.
Au terme d'une assemblée générale plus morose que tendue, les actionnaires se sont prononcés à 99,40% en faveur de la recapitalisation, qui sera réservée aux Etats belge et français.
Cet apport d'argent frais avait été rendu nécessaire par les pertes importantes engendrées par les cessions d'actifs réalisées au cours de l'année par Dexia, qui ont largement entamé ses fonds propres.
Pour les actionnaires existants, notamment les petits porteurs, l'opération induit que la valeur de leurs titres sera réduite quasiment à néant, sans perspective réaliste de percevoir de nouveau un dividende.
La banque prévoit bien un retour à l'équilibre à l'horizon 2018, mais les bénéfices éventuellement dégagés après cette date devraient être intégralement versés aux Etats.
"Il faut choisir entre la guillotine ou la chaise électrique", a commenté un actionnaire, dépité.
Lors de son allocution liminaire, le président Robert de Metz a défendu le principe d'une poursuite d'activité de la banque, qui demeure, selon lui, un établissement systémique, c'est à dire susceptible de déstabiliser le système financier tout entier en cas de disparition brutale.
"Si Dexia devait être liquidé (...), le marché européen serait profondément perturbé", a fait valoir la banque dans une réponse à une question écrite d'un actionnaire.
Interrogé par un actionnaire quant au coût éventuel d'une liquidation immédiate, la banque a indiqué que l'exercice était "difficile", mais l'a chiffré à "plusieurs dizaines de milliards d'euros".
"Il suffit de penser à Lehman Brothers et à tout ce que ceci (le dépôt de bilan de la banque américaine) a engendré" a expliqué l'administrateur délégué, Karel De Boeck, à une salle qui comptait à peine une centaine de personnes.
Il a rappelé que l'encours actuel des dettes émises sur le marché par Dexia avec la garantie des Etats atteignait 73 milliards d'euros, montant que devraient honorer ces Etats en cas de liquidation immédiate, avec de lourdes conséquences budgétaires.
Outre l'augmentation de capital validée par les actionnaires, l'autre obstacle majeur à un démantèlement étalé dans le temps avait été levé jeudi.
Le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a, en effet, annoncé qu'il proposerait, le 28 décembre, à la Commission d'approuver définitivement le plan de garanties publiques bénéficiant à l'établissement.
Dexia a déjà engagé la cession de la totalité des actifs qui pouvaient être vendus et n'assurera donc plus désormais quasiment que la gestion de portefeuilles d'actifs et de prêts, sans activité opérationnelle significative.
La Commission lui a seulement autorisé deux fenêtres, en 2013 et 2014, pour faire des prêts à des collectivités pour leur permettre de sortir de crédits dits "toxiques" (avec des formules déterminant le taux d'intérêt), précédemment accordés par Dexia.
Même si la banque ne présente désormais plus de risque majeur pour les Etats ou le système financier, elle est condamnée à survivre encore plusieurs décennies, le temps de laisser les engagements les plus longs arriver à échéance.
Seize ans après sa naissance, l'établissement dont ses créateurs voulaient faire la première vraie banque européenne n'est plus qu'une société de portefeuille.
"Comment est-il possible que Dexia soit devenu un monstre cinq ans après le début de cette crise?", a lancé, dans le vide, un actionnaire belge.