scandale orpea
de toute facons le seul ehpad valable en France c'est le senat
>Orpea : l’ancien directeur général a vendu ses actions avant la publication des « Fossoyeurs »
- C’est une nouvelle révélation qui vient nourrir le scandale Orpea. Selon le Canard Enchaîné, Yves Le Masne, l’ancien directeur général fraîchement limogé, aurait vendu l’ensemble des actions qu’il détenait dans l’exploitant d’Ehpad avant la publication du livre « Les Fossoyeurs ». Selon l’hebdomadaire satirique, Yves Le Masne aurait progressivement vendu la totalité de ses 5 456 actions, lors de trois opérations distinctes commencées en juillet dernier, après avoir été mis au courant de la préparation du livre. L'action d'Orpea évoluait alors à plus de 100 euros, contre seulement 41 aujourd'hui, suite à l'éclatement du scandale
Le magazine "Cash investigation" de France 2 s'attaque à son tour aux Ehpad à but lucratif, avec une enquête centrée cette fois sur le groupe Korian ( AFP / SEBASTIEN BOZON )
Personnel non diplômé, repas rationnés, effectifs insuffisants: après le séisme provoqué par le livre "Les Fossoyeurs" sur le "système Orpea", le magazine "Cash investigation" de France 2 s'attaque à son tour aux Ehpad à but lucratif, avec une enquête diffusée mardi soir, centrée cette fois sur le groupe Korian.
Préparé depuis un an et demi, ce reportage devait initialement être diffusé au printemps, mais la chaîne a avancé sa diffusion pour mieux s'inscrire dans l'actualité, marquée par les révélations du livre de Victor Castanet.
Comme dans "Les Fossoyeurs", Elise Lucet et l'équipe de "Cash" promettent de "révéler les méthodes" des groupes d'Ehpad privés "pour maximiser leurs bénéfices, souvent au détriment du bien-être des résidents et des conditions de travail de leurs salariés".
Dans le livre comme dans "Cash", "les questions soulevées se rejoignent, notamment autour des coûts qu'on cherche constamment à baisser", a expliqué à l'AFP la réalisatrice de l'enquête, Marie Maurice.
La journaliste s'est fait embaucher pendant trois jours dans un Ehpad Korian en tant qu'aide-soignante, alors qu'elle n'avait ni diplôme ni expérience. En caméra discrète, elle filme le quotidien harassant de salariés débordés, contraints de conseiller à une vieille dame de "faire pipi dans sa protection" car le personnel manque pour l'accompagner aux toilettes.
Deux anciens directeurs d'Ehpad, dont l'un témoigne à visage découvert, affirment que le groupe Korian soumet ses cadres à une pression constante pour qu'ils réduisent les coûts et maximisent le bénéfice de l'entreprise: l'un deux raconte ainsi avoir reçu instruction de supprimer les croûtons dans la soupe des résidents, pour faire des économies.
Selon des documents internes à Korian, que les journalistes de Cash se sont procurés, la direction veillerait par ailleurs à ne remplacer que partiellement le personnel soignant lorsqu'il prend ses congés, et ferait de fausses déclarations aux autorités de tutelle quant à ses effectifs, afin de maximiser ses dotations publiques.
Interrogé par Elise Lucet, le directeur général France de Korian, Nicolas Merigot, a réfuté l'ensemble de ces allégations.
Dans une seconde partie, les journalistes de Cash s'intéressent à DomusVi, un autre poids lourd privé du secteur, dont ils dénoncent les méthodes d'optimisation fiscale via le Luxembourg et Jersey.
L'enquête montre aussi comment l'entreprise convainc des particuliers d'investir dans des chambres d'Ehpad achetées à prix fort, à qui elle verse ensuite un loyer défiscalisé.
Lorsque DomusVi déménage son Ehpad dans un bâtiment plus moderne, les anciens murs sont laissés à l'abandon, et les petits propriétaires se retrouvent "le bec dans l'eau", se désole un agent immobilier.
Le groupe "respecte l'ensemble des obligations légales et fiscales des pays dans lesquels il est implanté, dont la France", a-t-il répliqué dans un courriel adressé à l'émission.