Le traitement des questions énergétiques par le gouvernement allemand est atterrant.

ben oui le gros probleme en europe c 'est l'allemagne

Ce qui ressort de la visite de la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, à Johannesburg est lunaire à tous points de vue...

Tout d'abord, l'Allemagne qui fait pression sur l'Afrique du sud pour qu'elle abandonne le #charbon, c'est un peu comme si ExxonMobil faisait pression sur Shell pour qu'elle abandonne le #pétrole. Certes, le soutien au charbon en Afrique du sud est critiquable vis-à-vis du réchauffement climatique. Mais s'il y a bien un pays qui n'a rien à dire, c'est l'Allemagne qui prévoit officiellement d'en sortir en 2038 (!), a privilégié la sortie du nucléaire à la sortie du charbon, et compte durablement sur le gaz fossile en maquillant ses investissements gaziers derrière des promesses irréalistes d'usages massifs d'hydrogène renouvelable. Rappelons que l'Allemagne a fermé ses trois derniers réacteurs nucléaires (4 GW au total) au printemps. Combien de charbon aurait-elle pu économiser en les maintenant en service ?

Si on compare la situation de l'Allemagne à celle de l'Afrique du sud où les coupures d'électricité par manque de production peuvent durer plusieurs heures par jour, il y a un monde. Il aurait été et serait bien plus aisé de fermer des centrales à charbon outre-Rhin qu'en Afrique du sud.

L'article finit en apothéose : Berlin incite Prétoria à accélérer sa transition énergétique en s'engageant dans la production d'hydrogène renouvelable. Le culot devient vaudeville. Pour produire de l'hydrogène renouvelable, il faut de l'électricité renouvelable... Pour le moment, l'Afrique du sud n'en a pour ainsi dire pas : son bouquet électrique est composé presque intégralement de charbon. Et si l'Afrique du sud développait des sources d'électricité renouvelable – ce qui serait plus que souhaitable pour le #climat et pour renforcer son approvisionnement électrique très défaillant – mieux vaudrait qu'elle la consomme directement plutôt que de la convertir en hydrogène avec toutes les pertes que cela induit. La suggestion sur l'hydrogène de la ministre allemande Annalena Baerbock n'a rien à envier en termes de déconnexion avec la réalité à cette phrase attribuée à Marie-Antoinette « s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche. »

Le traitement des questions énergétiques par le gouvernement allemand est atterrant. Mais le pire, c'est qu'il s'accompagne de fortes velléités d'ingérence, en Europe mais visiblement aussi hors de l'Europe...

https://www.euractiv.fr/section/charbon/news/nouvelle-passe-darmes-entre-lallemagne-et-lafrique-du-sud-sur-la-sortie-du-charbon/