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projet pour la france
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16 mai 2019

la justice annule le chantier de déviation de Beynac en Dordogne

une bonne nouvelle

les betonneurs et bitumeurs vont parti des enneùis de la France et des destrcuteurs de l'environnemen

dordogne-la-justice-annule-le-chantier-de-deviation-de-beynac-09-04-2019

Une vue générale de la vallée de Beynac-et-Cazenac, en novembre dernier. La route devait passer à 150 m du château de Fayrac. AFP/Thibaud Moritz

Source: Externe

C’est une deuxième victoire pour les pourfendeurs d’un contournement routier de 3 km qui doit percer la vallée de la Dordogne. Parmi lesquels Stéphane Bern.

La justice administrative a annulé ce mardi le chantier du « contournement de Beynac », un vaste projet de déviation routière de ce village médiéval de Dordogne devenu un site très touristique. Face à la controverse, qui dure depuis des années, le Conseil d’Etat avait suspendu les travaux en décembre.

Contre l’avis du rapporteur qui préconisait la continuité du chantier, le tribunal administratif de Bordeaux (Gironde) a estimé que le projet porté par le département de la Dordogne « ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public présentant un caractère majeur ». Il enjoint au département « de procéder à la démolition des éléments de construction » déjà réalisés, sur le chantier qui avait démarré début 2018.

Le contournement, qui doit faciliter l’axe Bergerac-Souillac, comprend l’édification de deux ponts et d’un tunnel, la déviation de la RD703 à Beynac et le passage les voitures non loin du château de Fayrac, à Castelnaud-la-Chapelle.

Source: Externe

Le tracé du contournement. Préfecture de la Dordogne

Face au président du conseil départemental, Germinal Peiro, qui défend ce contournement de 3 km, les défenseurs de l’environnement et du patrimoine ont trouvé le soutien de Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg et Stéphane Bern. L’animateur, visage du loto du Patrimoine, conteste le projet depuis de longs mois. À plusieurs reprises, il s’est confronté à Germinal Peiro, qui estime le futur axe routier essentiel au développement du sud de la Dordogne.

En septembre dernier, Bern s’était ému du projet dans Le Parisien, après la destruction de vestiges gallo-romains sur le chantier. « C’est insupportable ! On va détruire un site protégé pour une route ? C’est une hérésie, on marche sur la tête », tempêtait-il.

Ce mardi, l’animateur s’est réjoui de la décision. « Il reste à espérer que Germinal Peiro et Benjamin Delrieu respecteront enfin la loi républicaine pour cesser le massacre du patrimoine », écrit-il sur Twitter.

 

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16 mai 2019

les 100 personnes responsablent du réchauffement climatique

15 mai 2019

Une association de l'Aisne se bat contre la disparition des chemins communaux

Vie et Paysages réclame un changement de loi pour rendre aux randonneurs, cavaliers et chasseurs ces parcelles souvent remises en culture par les agriculteurs et qui servaient également de refuges de aux petits animaux.

À l’heure où les amoureux de randonnées sont de plus en plus nombreux, plus de 200 000 km de chemins communaux auraient disparu ces soixante dernières années, car les riverains, souvent des agriculteurs, finissent par les accaparer selon l’association Vie et Paysages, dans l’Aisne. Elle a lancé une pétition : près de 25 000 signatures ont été recueillies à ce jour sur un site pourtant assez discret et demande notamment un changement de la loi.

Le dossier est sur le bureau du ministère de la Cohésion des territoires. La solution reposerait sur la possibilité de réaliser des échanges de bandes de terre sans enquête publique : « ça peut durer des années, prévient Jacky Boucaret, référent chemins ruraux de l’association. Cela donne vraiment une mauvaise image des agriculteurs. Même si j’ai conscience que c’est le seul moyen trouvé pour manœuvrer leurs engins. Les sénateurs et les députés ont voté pour la réalisation d’inventaires en vue de ces échanges mais le conseil constitutionnel en 2016 a annulé ces décisions sur la forme, pas sur le fond. Depuis, rien ne bouge, car le sujet n’est pas une priorité… »

Cinq ans de procédures pour un kilomètre

Bretagne, Dordogne… Jacky Boucaret se bat pour la réouverture d’une dizaine de chemins ruraux. « Je ne lâche jamais » avertit-il. Denis Carion, le maire de Dammard (Aisne) en sait quelque chose. Il a fallu passer devant plusieurs tribunaux administratifs pour qu’il accepte qu’un kilomètre de chemin communal soit enfin accessible aux promeneurs. Soit plus de cinq ans de procédures. Deux agriculteurs, dont un membre de sa famille, avaient « confisqué » cette parcelle large de 6 m : « Je vais finalement devoir me conformer à ces décisions de justice », peste Denis Carion.

L’association estime que la disparition des chemins ruraux est regrettable pour les promeneurs, randonneurs, cavaliers et chasseurs : « Elle participe aussi au massacre de nos bocages, refuges de petits animaux, et de nos paysages ruraux, autrefois sillonnés de haies protectrices qui délimitaient les champs et prairies et abritaient un corridor de biodiversité », s’attriste Jacky Boucaret.

15 mai 2019

destruction de l environnement et juste de la com environnemental

on continu à detruire l environnement par contre on est saturé de green washing et com environnemental à tout va

environnement-Marianne_-_10_Mai_2019b

12 mai 2019

L' Europe à la reconquête de la biodiversité

pendant ce temps la le minuscule tout petit mini micron et ses putes en marches font flinguer les loups et les ours

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11 mai 2019

comment un trouduc

qui fait tuer les loups et les ours  peut faire quelque chose pour l environnement!!!!!!!

macron biodiversité environnement nature loup

10 mai 2019

"Fichiers Monsanto" : quelles sont les personnalités fichées ?

Les documents ont été établis fin 2016 par des agences de communication travaillant pour Monsanto et révélés jeudi 9 mai par Le Monde et France 2.

"Un gros pegouze productiviste destructeur de l environnement épand du glyphosate sur ses cultures le 11 mai 2018. ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER Un agriculteur épand du glyphosate sur ses cultures le 11 mai 2018. ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

 

200 noms au total. Des journalistes, des politiques et des scientifiques.  Le groupe américain Monsanto, propriété depuis 2018 de l'allemand Bayer, aurait secrètement fiché "des centaines de personnalités" en France en fonction de leur position sur les pesticides, notamment le glyphosate, utilisant parfois des informations privées. "Ce fichier, que Le Monde et France 2 se sont procuré, provient d'une fuite d'un cabinet de lobbying et de relations publiques majeur, Fleishman-Hillard, mandaté par Monsanto pour l'assister dans sa défense du glyphosate", note Le Monde jeudi 9 mai. 

Le quotidien du soir donne des précisions sur l'identité des personnalités réparties dans deux tableaux. "Près de la moitié sont des journalistes" qui pour la plupart couvrent pour leur rédaction les questions ayant trait à l'environnement et à l'agriculture. Y figurent également les noms de vingt-cing personnalités politiques, des ministres en place à l'époque de la constitution du fichier en 2016, des eurodéputés et députés français, précise Le Monde. Le fichier comporte également les noms de dirigeants d'organisations agricoles ou d'ONG et d'associations. 

CHRISTIAN JACOB (LR) MEILLEUR ALLIÉ ÉLU

Ainsi, Jérémy Decerle, ancien président du syndicat des Jeunes agriculteurs, en quatrième position sur la liste LREM pour les européennes, est classé comme "un allié potentiel" dans le "fichier Monsanto". La navigatrice Maud Fontenoy, classée à l'époque comme conseillère de Nicolas Sarkozy, est, elle, décrite comme "plutôt sceptique, mais ouverte d'esprit". Autre "allié potentiel", l'actuel président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand. Le député LR Christian Jacob est lui perçu comme le meilleur soutien de Monsanto parmi les élus, note Le Monde. 

Les ministres de l'époque, Marisol Touraine et Ségolène Royal sont considérées comme "hostiles" au glyphosate. Les noms des eurodéputés Verts Michèle Rivasi et Yannick Jadot se trouvent également dans la liste parmi les opposants à l'herbicide controversé. L'actuel ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, à l'époque membre du Parti socialiste, est lui aussi classé parmi les détractreurs au glyphosate. Le nom du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, à l'époque membre du parti Les Républicains, est également cité. 

UNE CARTOGRAPHIE DU GÉANT FRANÇAIS PUBLICIS

Désherbant le plus utilisé au monde, le glyphosate est classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est commercialisé sous diverses marques, notamment le Roundup. 

Dans un premier document datant de 2016, une cartographie portant le logo de Monsanto et du géant français de la publicité Publicis classe les principaux acteurs du débat sur les pesticides en France en fonction de leur degré d'influence, affirme l'enquête. 

Une deuxième agence de communication, Fleishman Hillard "aurait quant à elle utilisé en 2016 un autre fichier", rassemblant notamment les adresses privées ou encore les numéros de téléphone sur liste rouge de 200 personnalités. 

LES "ALLIÉS" ET LES AUTRES

Ces dernières ont été "évaluées sur plusieurs thématiques, des OGM aux pesticides avec des notes de 0 à 5 en fonction de la crédibilité, l'influence et le degré de soutien à Monsanto", affirme le reportage.

Dans un autre document, un tableau cible 74 "cibles prioritaires" divisées en quatre groupes : les "alliés", les "potentiels alliés à recruter", les personnalités "à éduquer" et celles "à surveiller". Sur la base de cette liste a été établi un plan d'action personnalisé, avec les loisirs de ces cibles, et pour les "alliés", des propositions de tweets et d'infographie à diffuser, selon France 2. 

9 mai 2019

pétitions à signer

https://www.citizaction.fr/petition/halte-a-la-confiscation-des-chemins-champetres/

Si vous aimez vous promener dans la nature, aux abords des champs, et emprunter les chemins ombragés par les haies bocagères qui sillonnent nos campagnes, peut-être avez-vous déjà été surpris de constater la disparition d’un sentier qui pourtant existait depuis des siècles, ou la fermeture par une barrière d’un chemin que vous pensiez public et ouvert à tous.

Ce n’est malheureusement pas une situation exceptionnelle : en France, ce maillage de petits chemins utilisés depuis la nuit des temps par les riverains pour se rendre d’un village à l’autre, par les paysans pour se rendre à leurs champs, ou par les animaux pour circuler à la lisière des fourrés – est petit à petit en train de disparaître

Ces chemins font l’objet d’un statut très particulier : ils n’appartiennent pas au domaine public comme le sont les routes par exemple, mais au domaine privé de la commune à laquelle ils sont attachés. Et quand bien même le code rural affirme qu’ils sont « affectés à l’usage du public », dans les faits la loi prévoit qu’ils peuvent être légitimement confisqués par des particuliers, dès lors qu’ils peuvent prouver l’avoir occupé – tout à fait illégalement – depuis plus de 30 ans !

Ce mécanisme s’appelle la prescription acquisitive : il suffit qu’un agriculteur se mette à labourer et cultiver le chemin qui bordait son champ pour que celui-ci disparaisse des mémoires, qu’il cesse d’être emprunté… et trente ans plus tard, il peut en toute légitimité en réclamer la propriété, sans avoir à dédommager ses concitoyens pour cette perte de patrimoine commun…

C’est ainsi que plus de 200 000 km de chemins ruraux ont été rayés de la carte ces 60 dernières années, majoritairement transformés en terres agricoles ou confisqués par des particuliers gênés par le passage des promeneurs à proximité ou à l’intérieur de leur domaine.

Cette disparition n’est pas seulement regrettable pour les promeneurs, randonneurs, cavaliers ou chasseurs qui empruntent ces chemins. Elle participe au massacre de nos bocages et paysages ruraux, autrefois sillonnés de haies protectrices qui délimitaient les champs et prairies et abritaient un sentier permettant de circuler entre eux.

Avec l’accaparement des chemins au profit d’intérêts particuliers, plus rien n’oblige à la conservation de ces haies, refuges de tant de petits animaux, rongeurs, oiseaux et insectes pollinisateurs. Celles-ci sont couramment arrachées afin de permettre l’agrandissement de la zone arable qu’elles jouxtent – au détriment de tous les services écosystémiques qu’elles rendent, et de la beauté et la diversité de nos paysages de campagne !

Devant l’urgence à protéger nos chemins champêtres, les sénateurs ont adopté une proposition de loi pour permettre aux communes de suspendre l’acquisition par des particuliers de bouts de chemin ruraux tant qu’un inventaire du maillage rural n’a pas été dressé. Cela permet notamment de repérer les itinéraires de randonnée et éviter leur fermeture arbitraire !

Mais cette proposition salutaire est entre les mains des députés depuis 2015. Et depuis 4 ans, ces derniers refusent de la mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. On ne peut imaginer combien de kilomètres de sentiers champêtres ont été confisqués depuis au détriment du bien commun, ni combien d’hectares de haies et de friches, refuges de biodiversité, ont été arrachés…

… mais une chose est sûre : il est inadmissible que les députés fassent la sourde oreille à cette proposition de loi qui permettrait de mettre fin rapidement à l’accaparement de notre patrimoine rural exceptionnel au profit d’une petite minorité de particuliers.

C’est pourquoi j’ai décidé de lancer cette pétition, et je fais appel à toute personne qui aime nos campagnes, s’y promener, admirer la variété et la beauté de nos paysages ruraux, observer les petits animaux qui nichent dans nos bocages, et qui comme moi considère qu’il s’agit d’un patrimoine commun à conserver, pour se joindre à moi et obliger, par notre nombre, les députés à se prononcer sur ce texte primordial pour la sauvegarde de nos chemins champêtres.

S’il vous plaît, ajoutez votre signature à ma pétition, et transférez ce message à vos proches, en particulier s’ils sont eux aussi randonneurs, promeneurs, chasseurs, cavaliers… ou simple amoureux de la nature !

Merci par avance pour votre action.

Bien amicalement,

Jacky Boucaret,

Association Vie et Paysages,
pour le Collectif « chemins en danger »

7 mai 2019

Un million d’espèces menacées : une hécatombe qui vient d’abord d’une agriculture devenue folle

mes propositions:

arret de la pollution lumineuse en supprimant 80% de l'eclairage publique

décroissance en population avec instauration zero immigration( les pays du tiers mond en 'ont qu a se couper les couilles si ils ne peuvent s'empecher de pondre)

sortir de l agriculture productiviste exportatrice en instaurant une taxe biodiversité sur les produits agricoles et transformés provenant de pays à agriculture productiviste (usa,argentine,bresil,australie........). micro robotisation de l agriculture ( remplacer tous les gros engins agricoles ( tracteur,moissoneuse) par des petits robots interdiction des produits chimiques

taxe et mise en place consigne pour la restauration rapide ( quick mac donald......)

taxe sur les equipements sportif qui grignotte les espaces naturels  ( stade de foot ,golf...)

reduction de la vitesse (70km/h) en echange 2 mois de vacances et semaine 4 jours

arret du bitumage et betonisation plantation d'arbre le long des routes

 

Gerard DUPIN
Paris, France

7 mai 2019 — 

Bonjour et bonne lecture .. Ge Dupin

Le quart des animaux et des plantes est menacé de disparition et le premier coupable est l’agriculture intensive. Mais c’est nous, consommateurs, les responsables.

Par Jean-Paul Fritz - Publié le 06 mai 2019
 
On avait presque pris l’habitude des alertes répétées sur le climat, qu’elles viennent de la science ou de militants engagés pour l’environnement. Cette fois, on nous parle de l’autre volet des dégâts que notre mode de vie cause à la planète : celui qui porte atteinte à la biodiversité à l’échelle mondiale.

Un million d’espèces. Plantes, insectes, amphibiens, vertébrés… risquent de disparaître dans les quelques décennies à venir et rejoindre le cimetière des victimes de l’humanité depuis qu’elle a pris le contrôle de la planète. Ce n’est pas un cri d’alarme poussé par un prédicateur d’apocalypse, mais un avertissement lancé de manière très officielle par une plateforme intergouvernementale, l’IPBES, qui termine aujourd’hui sa session plénière parisienne en publiant un rapport à l’attention des décideurs et responsables politiques.

Résultat de trois ans de travail pour 145 scientifiques, ce document sera lu, on l’espère, par l’ensemble des présidents, ministres, parlementaires et responsables clés de l’économie dans tous les pays.

La plus grande extinction depuis 10 millions d’années

Un million d’espèces, c’est à peu près un quart des animaux et des plantes connus qui sont en danger. Les espèces de vertébrés sont parmi les plus touchées. Depuis la Renaissance (1 500), nous avons déjà provoqué l’extinction de 680 d’entre elles, et c’est loin d’être terminé. Depuis 1970, leurs populations auraient chuté de 40 % pour les espèces terrestres, de 84 % pour celles d’eau douce et 35 % pour les vertébrés marins.

La liste est longue : plus de 40 % des amphibiens, le tiers des récifs coralliens, plus d’un tiers des mammifères marins… Plus de 500 000 espèces terrestres auraient désormais un habitat insuffisant pour assurer leur survie à long terme. Et ce n’est pas seulement un problème de nombre d’espèces mais de nombre tout court : dans leurs milieux naturels (ou ce qu’il en reste), les espèces animales et végétales auraient perdu au moins 20 % de leurs populations originelles. Les plus gros animaux qui grandissent lentement, comme les grands singes, les grands félins, les requins ou les arbres feuillus tropicaux, disparaissent de nombreuses régions du monde.

Le rapport fait état d’un « rapide déclin » des écosystèmes et de la biodiversité. Les trois quarts des surfaces émergées seraient touchées, ainsi que les deux tiers des océans. Plus de 85 % des zones humidesseraient déjà perdues.

Si nous ne faisons rien, « il y aura une accélération dans le taux global des extinctions d’espèces, qui est déjà entre des dizaines et des centaines de fois plus élevée que lors des derniers 10 millions d’années, » assurent ces experts.

Un tableau inquiétant, selon l’aveu même de Sir Robert Watson, président de l’IPBES : « La santé des écosystèmes dont nous dépendons, ainsi que toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. » Les coupables, c’est nous.

La responsable, c’est bien sûr l’humanité, ou plus précisément la manière dont nous, humain, interagissons avec notre environnement.

Pour le professeur Josef Settele, coprésident de l’évaluation mondiale et auteur principal de l’étude : « Les écosystèmes, les espèces, les populations sauvages, les variétés locales et les races de plantes et d’animaux domestiques se réduisent et se détériorent, voire disparaissent. Le réseau essentiel et interconnecté de la vie sur Terre se rétrécit et s’effiloche de plus en plus. Cette perte est la conséquence directe de l’activité humaine et constitue une menace directe pour le bien-être humain dans toutes les régions du monde. »

L’étude cible cinq coupables directs de ces menaces sur la biodiversité, avec en tête notre utilisation des terres (agriculture, déforestation…), mais aussi des mers (surpêche). Vient ensuite l’exploitation directe des organismes (la chasse, la pêche…). Le changement climatique d’origine humaine, la pollution et les espèces invasives que nous introduisons un peu partout au détriment de la faune et de la flore locales viennent compléter ce triste « top 5 ».

Selon le rapport de l’IPBES, ces facteurs ont des causes sous-jacentes, des « valeurs sociétales et des comportements qui incluent des schémas de production et de consommation, la dynamique et les tendances de la population, le commerce, les innovations technologiques et la gouvernance locale et mondiale. »

Il est bien sûr question de l’agriculture et de l’élevage, qui occupent désormais plus du tiers des surfaces terrestres, consomment les trois quarts des ressources en eau douce et dont l’expansion se fait au détriment des forêts et des zones humides.

Yann Laurans, directeur du programme Biodiversité et écosystèmes à l’Institut du développement durable et des relations internationales, touche le cœur du problème : « La première cause de la perte de biodiversité est le changement d’usage des sols, au profit d’une agriculture de plus en plus industrialisée et financiarisée, pour satisfaire un régime alimentaire de plus en plus mondialisé, de plus en plus carné, gras et sucré. »

La pollution a aussi sa part de responsabilités : la pollution marine par les plastiques a décuplé depuis 1980, « affectant au moins 267 espèces dont 86 % des tortues marines, 44 % des oiseaux de mer et 43 % des mammifères marins. » Plus de 80 % des eaux usées sont reversées dans l’environnement sans être traitées, alors que 300 à 400 millions de tonnes de métaux lourds, de solvants, produits toxiques et autres déchets industriels sont rejetés dans le milieu aquatique chaque année.

Le réchauffement climatique d’origine humaine aggrave la situation et a une origine commune. Pour Laurence Tubiana, directrice générale de la Fondation européenne pour le climat (ECF), « les causes du changement climatique et de la perte de biodiversité ont beaucoup en commun, et ce rapport prouve que nous ne pouvons sauver le climat que si nous sauvons également la nature. »

La perte de biodiversité est une perte pour l’humanité

Tout cela affecte la nature, les animaux, les plantes. Et les humains, car nous dépendons de la nature et pas seulement pour respirer un bol d’air frais de temps à autre. C’est vrai pour notre santé : le rapport souligne que 4 milliards de personnes dépendent principalement des médecines naturelles pour leur santé, et 70 % des médicaments contre le cancer sont soit naturels soit synthétisés à partir de produits naturels.

C’est aussi vrai pour notre alimentation : plus de 75 % de nos cultures, que ce soit les fruits et légumes, le café, le chocolat, les amandes… dépendent de la pollinisation par les animaux. La perte de diversité, notamment les variétés de plantes et animaux domestiques et leurs parents sauvages (espèces sauvages apparentées aux espèces domestiques), représente un risque important. « Les parents sauvages représentent des réservoirs cruciaux de gènes et de caractéristiques qui pourraient fournir une résistance contre le futur changement climatique, les nuisibles et les pathogènes, » expliquent les chercheurs de l’IPBES. On perd peut-être aussi de nouvelles espèces, de fruits, de légumes, de céréales ou d’animaux, que l’on aurait pu domestiquer dans l’avenir. Tout cela aggravé par le fait que nous utilisons de moins en moins de variétés de plantes et d’animaux pour notre nourriture.

Ces « contributions de la nature à l’humanité » sont essentielles et rendent une action encore plus urgente.

La bonne nouvelle ? Il n’est pas (encore) trop tard. Comme pour le dérèglement climatique, nous pouvons encore inverser la tendance. Nous n’effacerons pas les dégâts, mais nous pouvons appuyer sur la pédale de frein et faire en sorte que la nature récupère un peu de tout le mal que nous lui causons aujourd’hui.

Cela ne va pas être facile. Selon le rapport, si nous poursuivons la trajectoire actuelle, les différents plans internationaux sur la biodiversité, comme l’objectif d’Aichi ou ceux de développement durable de l’Agenda 2030 ne seront pas atteints. La situation pourrait même empirer en fonction de l’augmentation de la population et de la consommation non soutenable.

« Le rapport nous dit aussi qu’il n’est pas trop tard pour faire la différence, mais seulement si nous commençons tout de suite, à tous les échelons du local au mondial, » assure Sir Robert Watson, qui plaide pour « un changement en profondeur, » c’est-à-dire « une réorganisation fondamentale de tout le système, au travers des facteurs technologiques, économique et social, ce qui comprend les paradigmes, les buts et les valeurs. »

Le rapport propose cependant des scénarios plus positifs, avec une croissance de la population faible (ou au moins modérée), ainsi que des transformations dans notre production et consommation d’énergie, de nourriture… Mais pour cela il faudra des incitations ainsi que des pénalités pour ceux qui détérioreraient la nature. Et plus globalement des changements dans nos comportements.

Cela implique un monde où « une bonne qualité de vie n’implique pas une consommation matérielle croissante, » donc de nouvelles manières de consommer, mais aussi « remédier aux inégalités, particulièrement en matière de revenus et de genre », qui rendent difficile un monde plus soutenable. Il faudra que la technologie soit en harmonie avec l’environnement, que l’on revoie la donne du commerce international et de la finance, et bien sûr que la détérioration de la nature soit prise en compte dans les activités économiques.

Ce ne sera pas facile : « Les états membres de l’assemblée plénière de l’IPBES ont désormais reconnu que, par sa nature même, on peut s’attendre à une opposition au changement de la part de ceux qui ont tout intérêt à maintenir le statu quo, mais également qu’une telle opposition peut être surmontée au bénéfice d’un intérêt général plus large »


Jean-Paul Fritz

7 mai 2019

La Terre va mettre 10 millions d’années avant de se remettre de l’activité humaine

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